On visite rarement…
L’église de Villevillon par hasard. L’histoire très riche en rebondissements de sa sauvegarde la précède. Elle est devenue une héroïne du courage et de la foi des hommes qui l’ont aimée et ont pris soin de son devenir au fi l des années. Une association très active a permis de « sauver » récemment cette église. La chaire est quelquefois surmontée d’un abat-voix, décoré d’une colombe : elle évoque l’assistance du Saint-Esprit promise par Jésus aux disciples qu’il envoyait en mission. À l’époque baroque, au moment de la Réforme catholique, les chaires deviennent à certains endroits de véritables chefs-d’œuvre de sculpture et d’ornementation destinées à impressionner l’auditoire. Elles sont alors surmontées, sur l’abat-voix, d’anges, de trompettes, d’instruments divers… et de la colombe. Également de cette époque, le retable (l’Ascension).
À l’époque mérovingienne…
Vers 600, la reine Bathilde, veuve de Clovis II, fit d’importantes donations à l’abbaye de St.-Père de Chartres, en particulier avec des terres de cette région du Perche. C’est l’origine de Villevillon. Après une église construite en bois et qui a brûlé, comme beaucoup d’églises bâties avant l’an mil, la petite église de Villevillon, construite en pierre au XIe siècle, est considérée comme l’une des plus anciennes du Perche. On reste émerveillé par son décor intérieur, et par la qualité et la variété des trésors qu’elle offre au regard et qui racontent sa longue histoire. À la fin du XVe siècle, des fenêtres ont été ouvertes. Sur la poutre de gloire on trouve le groupe de la crucifixion (le Christ, Marie, Jean) en bois polychrome. Les représentations populaires de saint Fiacre, patron des jardiniers et des maraîchers, sont facilement reconnaissables quand il tient sa bêche. On sait peu de chose sur lui, qui fut ermite en forêt de Brie, accueilli par l’évêque de Meaux, au VIIe siècle. Peut-être venait-il d’Irlande ? Il est fêté le 30 août, ou plus exactement le dernier dimanche d’août, par un grand nombre de personnes. On vient à Villevillon pour implorer la guérison, ou pour demander préventivement la protection de saint Fiacre contre les « maux graves » pour soi ou pour sa famille et amis. On brûle autant de cierges que l’on a d’intentions… Au XVIIe siècle, un mobilier est conçu spécialement pour l’église. En particulier les fonts baptismaux creusés dans le mur nord et fermés par des boiseries récemment restaurées, ainsi que le confessionnal au mur sud.
Source : https://www.saint-lubin-du-perche.fr/les_autels_villevillon/Eglise Notre-Dame de Villevillon
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Les Autels-Villevillon ; route de la Chapelle-Royale
Précision sur la localisation
Anciennement région de : Centre
Lieu-dit
Villevillon
Adresse de l'édifice
Route de la Chapelle-Royale
Références cadastrales
C 85
Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire
En écart
Historique
Siècle de la campagne principale de construction
11e siècle ; 15e siècle
Description historique
Au 11e siècle, l'église, ruinée, était considérée comme irrécupérable. A cette époque, elle est donnée à l'abbaye Saint-Père de Chartres. Une deuxième phase de construction se situe à la fin du 15e siècle et au début du 16e. La nef unique est pourvue d'une nouvelle charpente à chevrons formant fermes partiellement lambrissée, de nouveaux percements sont effectués (portail ouest, portes d'accès au cimetière, nouvelles baies à remplage flamboyant). Une deuxième campagne a sans doute vu l'exécution du décor peint. A la Révolution, l'église est désaffectée, et ce pendant dix ans. Sous le Concordat, la paroisse est réunie à celle des Autels-Saint-Eloi. En 1835, la réunion des deux localités donne naissance à la commune des Autels-Villevillon et l'église, destinée à la démolition, fut sauvée par les habitants. Elle s'inscrit dans une typologie d'églises rurales du Perche présentant des absides romanes percées de baies d'éclairage en grison et des charpentes à chevrons formant fermes à voûte lambrissée. L'édifice, épargné par les interventions du 19e siècle, montre un état du 18e siècle.
Description
Technique du décor des immeubles par nature
Peinture
Protection et label
Nature de la protection de l'édifice
Inscrit MH
Date et niveau de protection de l'édifice
2006/06/19 : inscrit MH
Précision sur la protection de l'édifice
L'église en totalité (cad. C 85) : inscription par arrêté du 19 juin 2006
Source : https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA28000021


