Détails du terme - Saint-Éloi (Eglise - commune Les Autels-Villevillon)

Saint-Éloi (Eglise - commune Les Autels-Villevillon)

Face à la paix…

Qui règne à travers ce village si tranquille, on peine aujourd’hui à imaginer l’animation ancienne du bourg des Autels qui alla jusqu’à compter jadis, une dizaine d’hôtelleries… Il était alors situé sur un axe important reliant Chartres au Mans – par Brou, et se nommait joliment Les Autels-Saint-Eloi, du nom de son église… C’est en 1835 que les communes de Villevillon et des Autels St.-Éloi sont réunies, sous le nom cette fois de « les Autels-Villevillon ». La commune a donc deux églises.

Saint-Éloi

Indifférente au temps qui passe…

Cette église se dresse toujours aussi fièrement au milieu des habitations, et son sobre équilibre est soutenu par la force de la pierre de grison, marque de fabrique de bien de nos constructions du Perche-Gouët. Sitôt franchie l’une des belles portes à anse de panier, la vue se pose sur un mobilier traditionnel bien conservé, lambris en bois, bancs clos, banc d’œuvre solidement ancré face à la chaire… On peut s’y asseoir et faire silence. Les verrières sont des années 1869 : la Vierge à l’enfant, saint Joseph, saint Blaise et saint Éloi, patron de cette église, né en 588 près de Limoges. En 641, il fut évêque de Noyon (Oise). Il mourut en 660. Puis on voit aussi les vitraux dont les sujets, d’une très belle exécution, représentent la naissance de Notre Seigneur, l’adoration des mages, la Cène, le coup de lance, la résurrection, l’Ascension.

Caractérisé par sa taille et son décor…

Le banc d’œuvre était habituellement placé en face de la chaire, dans la nef de l’église. Ce siège était destiné aux membres du Conseil de Fabrique. Le « Conseil de Fabrique » était jadis chargé de la gestion du « temporel » de la paroisse, et notamment de l’entretien de l’église et du cimetière. Les membres de la fabrique, appelés fabriciens ou marguilliers, étaient élus.

La position en vis-à-vis…

Du banc d’œuvre et de la chaire évoque ici, comme dans la plupart de nos églises, l’union du temporel et du spirituel… Au banc d’œuvre, le « trésor » était généralement dans un coffre fermé par trois serrures, dont les clés étaient détenues par trois personnes différentes. Le coffre ne pouvait donc être ouvert qu’en présence de ces trois personnes. La chaire désigne l’endroit surélevé d’où le prédicateur donnait son sermon. En des temps dépourvus de sonorisation, ce lieu permettait au prédicateur d’être entendu et vu de tous. Son emplacement était généralement situé au milieu de la nef, parfois adossé à un pilier. La chaire est quelquefois surmontée d’un abat-voix, décoré d’une colombe : elle évoque l’assistance du Saint-Esprit promise par Jésus aux disciples qu’il envoyait en mission. À l’époque baroque, au moment de la Réforme catholique, les chaires deviennent à certains endroits de véritables chefs-d’œuvre de sculpture et d’ornementation destinées à impressionner l’auditoire. Elles sont alors surmontées, sur l’abat-voix, d’anges, de trompettes, d’instruments divers… et de la colombe. Également de cette époque, le retable (l’Ascension).

On remarquera aussi dans cette église…

En levant les yeux sur la charpente les beaux entraits sculptés de gueules effrayantes : les engoulants, ou rageurs. Les fonts baptismaux qui datent de 1866 en remplacent de plus anciens (1784) curieusement insérés dans le mur…


Source : https://www.saint-lubin-du-perche.fr/les_autels_villevillon/

 



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